Extrait du journal

Dé -.i lin mt, le parti révisionniste en Suisse est loin de se tenir pour battu, et quand ou considère le résultat numérique du scrutin, on comprend, si ou ne lei partage pas, ses désirs et ses espérances. Il est vrai que, pour le vote des cantons, une majorité de 13 contre V est déjà fort appréciable; mais pour le suffrage populaire, une majorité de moins de 5,000 voix sur plus de 510,000 votants n’a <]u’une faible autorité inonde. Dans tous les pays où l’on a prévu le cas d’une révision do la Constitution, ou a établi avec raison un minimum do voix relativement assez élevé et nécessaire pour décider de cotte révision. C’est ordinairement, comme en Autriche, aux deux tiers des votants, députés ou électeurs, que cette limite a été fixée. On est loin de es compte eu Suisse, même pour le vote cantonal, et, du reste, aucune condition de ce genre n’y était exigée. Ou s’explique donc parfaitement l’attitude qu’ont déjà prise les révisionnistes. L ; comité central d«*s membres de l’Assemblée fédérale qui'appartiennent à ce parti a déclaré, dans sa séance du 11 mai, que ton mandat subsiste malgré le vote du 12 mai, et qu’il continuera son «ouvre. La question, à ses yeux, reste tout entière. De leur coté, les adversaires de la révision ne peuvent contenir leur joie. Lausanne, Vovey et bien d'autres villes out illuminé; les ultramontains surtout sont en liesse. Mais ces derniers ont la gîté sinistre. Prévoyant que le parti contraire va rentrer en lice, ils invitent ceux qu'ils appellent ironiquement et par antiphrase les bons patriotes , à se rappeler que derrière chaque non il y a une conviction profonde, et derrière chaque conviction « un fu il, s’il lu faut. » Ainsi s’exprime un correspondait do VUnivers. En Suisse comme en Espagne, eus hommes d'ordre sort bien batailleurs....