Extrait du journal

bordeaux le 18 Juillet 1860. NOUVELLES DU JOUR. On a lu hier la dépêche de Beyrouth que publie aujourd'hui le moniteur. Damas est devenu, depuis le 9, le théâtre de scènes de meurtre et de pillage ; les consulats européens n’ont pas été épargnes ; les agents de France, de Russie et de Grèce ont dû se réfugier dans la maison d’Abdel-Kader. On a remarqué que l’hôtel du consulat anglais faisait exception et avait échappé à l’incendie, peut-être, dit la Presse, par cette circonstance que le fanatisme syrien prétend reconnaître les chrétiens au signe de la croix, que les Anglais ne font pas. « Les violences subies par les consuls, ajoute le même journal, compliquent la question d’humanité, qui était la principale jusqu’à présent, d’une stricte question de droit des gens. Les puissances dont les consulats ont été insultés sont autorisées, par toutes les traditions et règles diplomatiques, à exiger une réparation de la Porte, l’autorité officielle, si ce n'est réelle, de ces contrées. »...