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La Gironde, 19 mai 1873

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La Gironde
19 mai 1873


Extrait du journal

A dire toute la vérité, cependant, on comprend que M. Thiers, no fut -ce qu’en raison de la présence de l’étranger sur notre sol, n’envisage 'pas sans de graves soucis les éventualités politiques. •V la simple nouvelle de la formation d’un ministère homogène, composé de conservateurs éprouvés, mais républicains, une fureur qui tourbe a la folie n’est emparée dos royalistes. Jamais ils n’avaient laissé voir plus clairement qu’ils n’ont pas d'autre préoccupation que la restauration de la monarchie, coûte que coûte; et dussent des bouleversements terribles fondre sur le pays. VUnion déclare que l’Assemblée doit demander des comptes à M. Thiers « au nom de la conscience française indignée. » — « Il faut, réplique la Oa:ette de France, ramener la présidence clans la limite exacte do son rôle, et. sauver le pays avec vu aans M. Thiers. »> L'Univers, bien,entendu, renchérit encore sur ses compères et proclame que nous sommes revenus aux temps de la Commune. II n’est pas jusqu’au Journal Je Parie qui ne se voile la face en considérant les périls auxquels la retraite do M. do flou lard »va exposer la b rance. Il est impossible do pousser plus loin l'expression de la rage et do l’impuissance. Et le pire, c’est que les députés parlent, sur le même diapason que les journalistes. Les membres du centre droit, ces 4, esprits sages, « comme disait si bonsemant le Bien public, eos ,< hommes éclairés et. patriotes « sur lesquels le gouvernement comptait pour parachever la fusion des centres et. constituer une majorité sous les auspices de la République conservatrice, sont les plus ardents à crier que la maison brûle. Dans une réunion tenue hier, ils ont résolu d'imposer à M. Thiers la politique do combat ou de Je renverser. Connue un voit bien que la grande lâche de la libération toit à la veille d’ère accomplie, et (pie la situation va être à la hauteur de leur courage et de leur capacité !...
La Gironde (1853-1935)

À propos

La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.

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