Extrait du journal

Un cabinet qui se reconstitue est un groupe: ministériel qui, après avoir subi une crise momentanée, reprend sa force et son énergie premières en s’adjoignant des éléments nouveaux. Telle n’est pas assurément la portée des décrets que vient de publier le Journal officiel. 11 n’est même pas bien sûr que nous ne commettions point un abus de langage en appelant du nom de « nouveau cabinet » le replâtrage du 15 mai. Ces mots, en effet, pourraient signifier deux choses : ou bien que le cabinet du 2 janvier n’existe plus et qu’il a cédé la place à une combinaison toute neuve ; ou bien que ce cabinet vient de procéder à son rajeunissement et de s’assurer, à l’aide d’une infusion de sang tout frais, une prolongation de vie. Mais ni l’une ni l’autre de ces formules ne serait exacte.Le cabinet du 2 janvier, ce ministère fortement imprégné de velléités parlementaires et înouarcliico-libérales, est, mort, bien mort, tout à fait mort. On l’a enterré le jour où MM. bluffes et Dam, ses deux chefs, reculant de dégoût devant l’escamotant plébiscitaire, refusèrent de continuer à couvrir de leur honorabilité les tristes intrigues de M. Emile Ollivier. Qu’on n’essaie donc pas de nous faire croire que le 2 janvier vient de se ranimer et de se retremper dans le 15 mai. Le 2 janvier n’est plus qu’un souvenir historique, un témoignage aussi amer que mémorable de la duplicité des défenseurs du césarisée affublé de démocratie, un monument de la ai blesse d’esprit des partisans de la monarchie représentât! ve....