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La Gironde, 22 mai 1872

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La Gironde
22 mai 1872


Extrait du journal

BU I, LU T IN DU JOUI C’est aujourd’hui que M. Boulier tentera à la tribune le miracle de la réhabilitation du second empire. Déjà les feuilles bonapartistes ont prédit son succès un termes tonitruants. « A sa voix, dit l’une d’elles, VAssemblée a frémi de terreur. » Une autre le compare au sonneur de trompette de Jéricho. Une troisième lui doute du Démosthènes sans sourciller. Il est Incontestable, en effet, que si l’ancien vice-empereur démontre qu’il n’y a pas eu de fautes commises et que son maître a bien mérité de la patrie, il aura véritablement accompli un travail d’Hercule. Mais ou se presse peut-être trop de lui tresser des couronnes, et nous gagerions que, à l’heure où nous écrivons, M. Iiouher, malgré tout son aplomb, n'est pas précisément sur des roses. Là où il croyait trouver des alliés, bien des symptômes hostiles se manifestent, car l’on n’a pas eu de potine k trouver, pour l’éventer, le secret de sa tactique oratoire. Hauf Y Univers, tous les journaux royalistes et catholiques mettent les députés de leur bor l en garde contre les avances du bonapartisme. La Gazette de France leur conseille même de traiter M. Routier en accusé beaucoup plus qu’en avocat. "Elle rappelle que les hommes d’Etat de l’empire étaient constitution nullement rc -pou sables du triste état de notre armée et de nos places fortes, et que les dépêches publiées par la commission des papiers desTuileries.par les généraux,et mêmeparM. Bazaine, établissent que dès les premiers jours de la campagne nos troupes manquaient de vivres. La Gazette, enfin, cite fort opportunément le fameux discours prononcé à Saint-Cloud, le 16 juillet 1870, par M. Boulier, alors président du Sénat et coti lent de Napoléon 111. On ne saurait trop, eu effet, le remettre sous les yeux du public:...
La Gironde (1853-1935)

À propos

La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.

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