Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Les nouvelles ne parlent que de réunions, de conférences, de délibérations, c’est à dire qu’elles sont à la paix. Tant qu’on discute, il est possible d’espérer qu’on ne se battra pas. Or, on discutait avant-hier à Francfort, dans les salles de la Diète, pour arrêter les moyens d’examen qui devront être appliqués à la proposition prussienne ; on discutait hier à Augsbourg dans la conférence des ministres des Etats secondaires; enfin, c’est encore de la discussion que la réponse faite par M. de Bismark au cabinet de Vienne relativement à la question du désarmement, réponse que notre service télégraphique privé analyse en ces mots : « La Prusse a copié la note autrichienne trait pour trait. » Et en effet, les deux puissances continuent à se renvoyer l’une à l’autre les mêmes accusations d’agression et les mêmes offres conditionnelles de reprendre le pied de paix : « Je mettrai un » terme à mes concentrations de troupes » quand vous aurez révoqué vos mesures » d’armement », dit l’Autriche. « Décom» mandez vos concentrations de troupes et » je révoquerai mes mesures d’armement », dit la Prusse. Sans doute, ce dialogue ne brille pas par l’esprit de bienveillance et de conciliation des interlocuteurs ; néanmoins, nous le répétons, c’est toujours de la discussion....