Extrait du journal

« Messieurs et chers concitoyens, » Après la lecture du Message de lampe» rieur, le Corps législatif avait élu ses sevré» ta ires; on savait que, dès le lendemain, di» verses demandes d’interpellation seraient » déposées ; mais les députés apprirent, en » ouvrant le Journal officiel, que la session » était prorogée saïs ajournement fixe. Ils se » réunirent pourtant ce jour là, et l’on voit» lut bien se conformer à l’article 79 du dé» crêt du 5 février 1867, en leur donnant pu» obliquement lecture du décret de proroge» trou. Il ne- leur restait plus qu’à se retirer, » et à attendre le moment, inconnu de tout • le monde, et môme, sans aucun doute, du » gouvernement, où les élus du suffrage oui» verse 1 seraient de nouveau convoqués. La » Constitution exige que ce soit avant le lrr » novembre, c’est à dire dans un délai de six » mois au plus après la dissolution de la pré» édente législature; car assurément une » session extraordinaire qui a duré 16 jours, » et qui a été interrompue avant que la vérin fi ration des pouvoirs fût terminée, ne sera » aux prescriptions de^forticle 46 de la Cons» situation. Il est d’ailleurs permis de penser » qu’après avoir congédié si brusquement les » élus du suffrage universel, au moment mêle me où l’on s'apprête à faire modifier la » Constitution par une assemblée dont les » membres sont nommés directement par le > pouvoir, on ne voudra pas prolonger indu» Animent l’incertitude de 55 députés qui ne » savent pas s’ils sont élus, et de 55 collèges » électoraux qui ne savent pas s’ils sont re» présentés. Personne n’a le droit d’oublier » que le suffrage universel est la base de nos » institutions, et que, de plus* il est le Peu» pie, c’est à dire le Souverain....