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La Gironde, 24 mai 1872

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La Gironde
24 mai 1872


Extrait du journal

BULLETIN H IJ JOUI» Autant la séance de malle avait été calme, en raison do la froideur et du ^silencieux dédain avec lesquels l’Assemblée tout entière avait accueilli le discours de M. Rouher, sautant celle d’hier a été mouvementée et intérf.vsar.te. Elle a débuté par le discours do M. d’Audift'ret-Paequior. Ou savait que M. d'Audiflfrst avait la tain dure, mais ou no s’attendait pas à lui voir donner h l’empira le coup assommoir qu'il lui a a* séné. Après avoir brièvement établi la fragilité dos prétendues réfutations île M. Itouher,et montré que, si le gouvernement •lu -1 septembre avait commis des fautes, c’est, comme nous l’avons dit souvent, parce qu’il avait hérité du personnel véreux et des marchés léonins du régime impérial, il u tiré la discussion des basfonds où l'avait prudemment maintenue l’avocat du bonapartisme, pour aborder carrément la Question des responsabilités et jeter à la face de Napôléon III et de ses créatures tout le mal qn’ils ont fait h la France. Il les a stigmatisés saïs miséricorde, au nom de l’Alsace perdue, au nom de nos familles décimées, au nom de notre honneur compromis : « Je sens dans ma poitrine, s'est-il écrié, je sens la conscience du pays. » Et, en vérité, c’est bien la France qui proférait par sa bouche l’irrévocable sentence de l’empire. Qu’on lise, qu’on fasse Vitro à tous cette harangue où respire la sainte indignation d’un patriote humilié et d’un honnête homme révolté. Nous n’avoua pu, en le parcourant dans sa trop courte analyse, nous défendre d’une émotion profonde, et nous savions presque gré h M. Rouher d’avoir provoqué ces terribles représailles. Pour cet homme funeste, d’ailleurs, c’est le châtiment qui commence....
La Gironde (1853-1935)

À propos

La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.

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