Extrait du journal
tt U L L K î ÏN DU JOUR La loi sur le Conseil d’Etat, cette loi qui avait soulevé les passions do l’Assemblée et mis en péril la situation de M. Dufaure, n été votée hier sans orages, mais non ruts sans incidents. On sait, en effet, que la commis.-ion, si Itère et si farouche dans la discussion publique, s’était adoucie h huis clos, dans do longs pourparlers avec le gouvernement, soit qu’elle craignit de perdre la maigre majorité qu’elle avait obtenue au prix d’efforts sui humains, soit que M. T hivers, ainsi que le prêt ml notre correspondant de Versailles, eût trouvé moyen de l’apprivoiser par des arguments individuels, soit, comme il est plus charitable de le supposer et connue elle l’uillrme, qu’elle ait été inspirée par le désir d’éviter un coulait. Mais la gauche, qui s'apprêtait au combat et qui n’a pas découvert dans les < transactions * le dé intéressement (pie les membres de la commission chiaient y avoir apporté, la gauchi* a tenu k voler de nouveau i contre le principe de ht nomination les conseillers par l’Assemblée, de telle sorti! que l’art. R n’a été adopté que par 420 voix contre 271. De plus, la gauche a fait passer un amendement jiortaul que les députés flétrisMuu'iaiies ne pourraient entrer au Conseil d’Etat que six mois après avoir déposé leur mandat, tii — ce que nous ne pouvons pas admettre, bien que Al- Batbie et plusieurs de ses collègues aient accueilli cet amendement avec une visible mauvaise humeur — si certains députés, assez intelligents pour ne point croire k leur réélection, avaient songé h trouver une compensation dans le nouveau Conseil diktat, comme ce corps vu être formé incessamment, ils ne pourront lui apporter le bénéfice de leurs lumières. C’est, on le voit, une méchante action que la gauche a faite là, au détriment d’ambitions que la droite trouvait « bien légitimes. »...
À propos
La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.
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