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La Gironde, 26 novembre 1868

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La Gironde
26 novembre 1868


Extrait du journal

BULLETIN DU JOUB Nous avons analysé avant-hier le manifeste publié à Paris par le parti cariste espagnol. En reproduisant cette pièce, un journal avait exprimé l’étonnement de voir don Carlos réclamer de si loin, et dérober sa personne aux électeurs qu’il appelle ses sujets. « C’est toua jours, ajoutait-il, une éloquente parole dans » la bouche d’un prétendant que ce mot : Me » voilà! »— L’Union est prompte à la réplique. Ce mot, dit-elle, le duc de Madrid l’a déjà prononcé devant l’Europe, et on le verra entrer en lice aussitôt que l’honneur et le droit le lui commanderont. « Il veut épuiser toutes » les voies de conciliation; mais si, par mal» heur, elles ne lui réussissaient pas, il sait » ce qu’il a à faire, et il le fera. » — Voilà donc l’Espagne bien prévenue. Opulente maîtresse, on vous demande poliment d’accorder vos faveurs au roi qui y a droit. Résisterezvous? Vive Dieu, on vous violera!...
La Gironde (1853-1935)

À propos

La Gironde est un quotidien régional fondé en 1853 par Haussmann, alors préfet de la Gironde, et grâce à l’appui Théodore-Casimir Delamarre, propriétaire de La Patrie. Racheté quelques mois plus tard par Gustave Gounouilhou, le journal devient à partir de 1857 anti-gouvernemental, opposé à Napoléon III. Modéré, il devient ainsi une force d’opposition républicaine et régionale, et un produit culturel de large consommation, au point d’être suspendu de deux mois en 1864 et poursuivi en 1869. Il sera remplacé par La Petite Gironde.

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