Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Nous avons sous les yeux le texte de la réponse de M. de Bismark à la dernière communication de M. de Mensdorff. Cette réponse est sèche. Pas un mot gracieux, pas un mot courtois. Le ministre prussien renouvelle d’abord ses anciennes assertions, que les armements de l’Autriche ont seuls déterminé ceux de la Prisse ; par conséquent, ajoute-t-il, les premiers disparaissant, les seconds perdront leur raison d’être, et « c’est en ce sens que le gouvernement » royal reçoit avec satisfaction la propose» timon contenue tftmsladêpêche autrichienne » du 18 avril. » Finalement, M. de Bismark promet que le gouvernement royal réduira non effectif militaire « dès qu’il aura la » preuve authentique que l’Empereur a » ordonné de rapporter les dislocations qui » constituaient des préparatifs de guerre » contre la Prusse. » D’ailleurs, la Prusse imitera « pas à pas dans son désarmement » l’exemple de l’Autriche. » Nous sommes loin du ton conciliant, presque obséquieux et empressé de M. de Mensdorff. M. de Bismark dédaigne ces formules de politesse banale qui consistent à accepter avec bonne grâce même ce qu’on regarde comme l’acquit d’une dette. 11 ne paie d’aucun retour les avances qu’on lui fait, et si le cabinet de Vienne se tient néanmoins pour satisfait, c’est que son tempérament le portera à se contenter de peu et à faire bon marché des vaines susceptibilités qui sont l’apanage ordinaire des grandes puissances....