Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR On fait que M. Rouvier avait demandé à que tonner le ministre de l’intérieur sur la suspend timon du Conseil municipal de Marseille. L| question a été posée hier devant la Chambre ; elle s’est bientôt transformée en interpellation^ et elle a rempli à peu près toute la séance. Rappelons brièvement les faits. On n’a pas oublié que l’Assemblée a autorisé la v lie de Marseille à contracter un emprunt de 16 millions, dont l’urgence n’était rien moins que démontrée, et qui a été vivement combattu, avec d’excellentes raisons, par les député» républicains des Bouches-du-Rhône. Kn même temps, la loi avait décidé que 11 millions seraient consacrés à l’exercice 1875. Nonobstant, le maire inscrivit dans son projet deux millions de plus, avec affectation k des églises et à des établissements religieux. « Ce sont là des choses parfaitement licites, dit M. Rouvier, mais sont-elles opportunes ? Que diriez-vous d’un père de famille qui mettrait on gage les vêtements de scs enfants pour souscrire au denier de mut Pierre ? > Le Conseil municipal voulut ramener M. Rabatau au respect de la loi ; mais sous prétexte que le Conseil avait été convoqué uniquement pour se prononcer sur le mode d’émission do d’emprunt et qu’il n’avait pas à fixer le quant de 1875, le maire de l’ordre moral pria M. dcTracy de le débarrasser du contrôle importun des élus de la cité, et le préfet des Bouches-du Rhône se hâta lie souscrire à son désir....