Extrait du journal

Le reste de la séance a été consacré à un commencement de discussion sis) une question des plus importantes, à laquelle la confusion politique du moment va certainement porter préjudice. Il s’agit d’autoriser la Compagnie do l’Est à construire de nouveaux embranchements et de lui allouer une tirs forte indemnité pour les pertes qu’elle a subies pendant la guerre; pester indemnité ne consisterait en rien moins qu’une rente de 20 millions sur le grand-livre, plus le sacrifice de 10 millions qui devaient faire retour à l’Etat, sans parler du concours'financier que le» nouvelles constructions vont nécessiter. Le projet pavait devoir rencontrer une assez vive opposition. M. Clapier l'a attaqué hier avec vigueur, et M. Deufert-Rocbereau défendra aussi un amendement hostile. M. le colonel Denfert. soutient que le gouvernement n’est pas responsable des dégâts occasionnés pendant la guerre, qui sont un cas de force majeure; tout au plus, dit-il, pourrait-on assimiler les Conjpagnies de chemins de fer aux villes ei aux communes qui on$ eu à souffrir de l’occupai ion et leur accorder une indemnité proportionnelle. quant aux concessions de lignes nouvelles, il serait impossible d’adopter tel ou tel tracé avant que le système complet de défense dupas eû tété définitivement déterminé. En tout cas, dans l’opinion du défenseur de Belfort, quelbues mois de plus ou de moins importent peu; mais il est préférable de retarder des travaux qui ne sont d’ailleurs pas urgents, plutôt, que de risquer d’en construire qui ne concorderaient pas avec l’œuvre de défense nationale, qui doit primer toutes les autres....