Extrait du journal

Les Traducteurs. I. Le Bombardement Peu de temps avant la guerre, je revenais d’Allemagne par les Vosges. Nullement pressé par le temps, je voyageais suivant mon caprice. A cause de sainte Jeanne d’Arc, je passai par Domrémy, et, aussi par Reims, à cause de ses sculptures françaises, uniques et sans date, surtout à cause de l’une d’elles, une vierge que j’avais l’intention de mettre dans une de mes pièces. Je passai une soirée dans une ville de garnison française. Là, mais pas pour La première fois puisque au début de mon voyage j’étais passé par Toul et sa région frontière toute guerrière, je réfléchis sur ce que je voyais de l’armée française en temps de paix : sur le mélange qu’elle montrait d’une capacité durement gagnée, d’une gravité et d’une vivacité soudaines avec une extraordinaire insouciance de tout le reste, y compris de l’aspect extérieur....