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La Grande Revue, 1 septembre 1930

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La Grande Revue
1 septembre 1930


Extrait du journal

triques occupent peu de place sur la planche obscure de la pensée, ils profitent du moindre espace, ils ne se confondent point les uns les autres. La solitude s’enregistre par un cercle. Il est absolu comme netteté de dessin et de couleur. On ne saurait mieux faire : il est parfaitement rond et parfaitement noir, et cela est indiscutable. Ces deux traits lui servent de définition. Je suis debout au milieu de ce cercle. Je le transporte partout où je vais comme un tapis magique. Il me protège de la foule. Il projette une colonne d'ombre qui se meut avec moi. Il n est pas un atome de mon corps qu’on puisse toucher grâce à lui. C’est un isolant parfait....
La Grande Revue (1898-1940)

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