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La Jeune République, 7 juillet 1877

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La Jeune République
7 juillet 1877


Extrait du journal

On nous écrit : Los monarchistes de toutes nuances n® fparviennent toujours pas à faire croire à eur union complète. A côté des déclarations sympathiques, si Von examine les faits, il est impossible de ne pas reconnaître que rien n’est moins fait que l’entente entre ces coalisés, qui, jaloux les uns des autres, prétendent tous avoir voix prépondérante dans les conseils du gouvernement. A vrai dire, chacun d’eux n’a pas lieu d’être satisfait do ce qui a été fait ; jusqu’à présent, les bonapartistes seuls ont lieu de se féliciter de la part qui leur a été attribuée. A eux sont revenues toutes^ou presque toutes les places , à eux les HOTmeurs 1 A eux tout est permis : appels aux armes, excitations au coup d’Etat, etc. Et quant aux monarchistes du droit divin et aux orléanistes, quelle compensation leur a-t-il été accordée pour le sacrifice de leur popularité, qu’ils ont consommé en se séparant des 363 ? Des promesses ! toujours, et rien de plus. On conçoit qu’ils se plaignent du rôle qui leur a été attribué et qu’ils signifient a, qui de droit qu’ils n’ont nas entendu monter à l’assaut de la République dans le seul but d’être agréable aux bonapartistes. Au^si accueil le-t-on aujourd’hui, sans aucun étonnement, la nouvelle répandue par un journal du soir, lo Bien public, qui annonce que les chefs du parti légitimiste auraient fait une démarche auprès du duc de Broglie et lui auraient déclaré qu’en présence des nominations exclusivement bonapartistes faites par M. de Fourtou et des instructions confidentielles envoyées aux fonctionnaires, il leur semblait indispensable de ne pas être exclus du cabinet. Lo même journal prétend aussi savoir que le président du conseil, désireux d’empêcher la dislocation complète du grand parti conservateur, se serait montré dispose à accéder à cette demande et à se démettre, en faveur de M. Dcpeyre, du portefeuille de la justice. Je dois vous dire que, autant on croit dans les cercles politiques à l’exactitude de la première partie de l’information de notre confrère, autant on se montre réservé en ce qui concerne la Îcarie relative à la réponse qu’aurait faite il. le président du conseil aux chefs du parti légitimiste. Je ne sais si, finalement, lo cabinet ne sc résoudra pas à admettre dans son sein M. Depeyro ; mais, h coup sûr, M. le duc de Broglio n’est pas homme à répondre d’une manière aussi subite et avec autant de netteté à une demande aussi grave....
La Jeune République (1876-1880)

À propos

La Jeune République est un quotidien marseillais fondé par Geoffroy Velten, Jean-Baptiste Amable-Chanot et dirigé par le célèbre anticlérical Léo Taxil. Engagé à gauche, le journal compte entre autres parmi ses contributeurs Auguste Thomas, Louis Pierroti et Lucien Pasquier.

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