Extrait du journal

« L’Europe est socialiste, dit-il, l’Amérique est individualiste... Partout où vous allez en Europe, vous vous heurtez à l’emprise du socialisme d’Etat. Par exemple, la fonction vitale des transports, qui constitue le système artériel de la vie économique, est abandonnée aux gouvernements qui en font une ressource politique beaucoup plus qu’un moyen purement économique. Presque toutes les nations du continent entretiennent une armée de fonctionnaires qui fournissent un minimum de services pour le public qui les paie, qui sont insensibles à l’ambition et qui sont ligotés t par la routine. La bureaucratie ferme la voie au progrès et épuise le sang de la vie économique de l’Europe ; il ne faudrait rien moins qu’une révolution radicale dans la mentalité de ses peuples pour qu’ils s’en affranchissent. Or aucune révolution de ce genre n’est en vue, sauf peut-être en Italie où Mussolini semble avoir compris l’importance du fléau. A cette exception près, les hommes d’Etat européens, les politiciens ou les théoriciens semblent tous accepter le socialisme à un degré ou à un autre comme le système normal et inévitable. »...