Extrait du journal

On peut se demander, aujourd'hui encore, si le problème tel qu’il est posé comporte une solution capable d’en concilier tous les facteurs. L’U. R. S. S. demande que le pacte qui l’engagerait dans la commune défense contre une menace pangermaniste plus outrée soit « d’assistance mutuelle », sinon avec la Pologne et la Roumanie, puissances « garanties », tout au moins avec l’Angleterre et la France, puissances « garantes ». C’est une demande qui serait assez naturelle si la politique soviétique, débarrassée de toute référence idéologique, ne pouvait plus créer quelque jour elle-même l’occasion d’un conflit dans lequel il serait bien osé d’envisager l’engagement automatique de la France et de l’Angleterre. D’autre part, s’il est opportun de tout faire pour que la Pologne et la Roumanie dépouillent leurs objections de ce qui put, dans le passé, les inspirer, il serait imprudent de passer outre à l’essentiel desdites objections....