Extrait du journal

On peut d'abord concevoir que la France, qui aura droit à environ 5 milliards de marksor sur les obligations, les place iur le marché français. Une première question se pose : à savoir l’accueil que le public capitaliste français fera à cette valeur basée sur le crédit de l’Allemagne avec l’aval de la France ; ne sera-ce pas tout simplement pour lui un nouvel emprunt diktat et dès lors on peut se demander dans quelles conditions ces obligations à 5 o'o pourront être placées ? La forme même des titres offerts soulève un problème des plus complexes. Le placement des obligations *en marks-or rencontre la difficulté bien er grue de tout emprunt or. Le titre de 100 francs or, qui aurait valu, il y a quelques jours, 80 marks-or ou 20 dollars, aurait dû être invendu (au cours de 15 fr. pour le dollar) 3ou francs-papiers. Ce titre, a\i cours de 10 francs pour le dollar ne vaudrait plus que 200 francs et, au cours de 5 francs, que ,100 francs. Un tel emprunt met le souscripteur en spéculation contre sa propre monnaie. Etant donné l’optimisme monétaire renforcé par les événements récents, il est à prévoir que l’énorme majorité du public refusera de prendre une telle position....