Extrait du journal

C’est ici qu’il faut être juste une seconde fois. Les dégrèvements envisagés ne sont pas' substantiels, mais leur choix est en général judicieux et constitue vraiment l'amorce d’une politique fiscale digne de ce nom. Il est sage de refondre les impôts directs sur la base des charges familiales, de réformer la législation des valeurs mobilières, d’alléger diverses taxes ou impôts qui frappent la transmission ou le transport des biens. Telles mesures, comme la diminution de l’impôt sur le revenu des obligations et emprunts ou l’exonération des emprunts coloniaux, sont de nature à « dégeler » les capitaux de placement pour le plus grand profit de l’économie nationale et à répondre, par conséquent, à une des plus pressantes nécessités du moment. Dans ces considérations très générales et sur lesquelles nous reviendrons, il nous faut cependant dès maintenant exprimer un regret : la crédule agricole reçoit, et c’est fort bien, le bénéfice des abattements pour charges de famille, mais la crédule commerciale, sans raison apparente, est passée sous silence....