Extrait du journal

M Theunis, Président du Conseil des • Ministres de Belgique, et M. jaspas, Ministre des Affaires Etrangères, devaient, on le sait, se rencontrer aujourd'hui dimanche, à Paris, avec M. Poincaré. Cette rencontre est ajournée par suite d'une indisposition de M. Jaspar. Des esprits malveillants ou simplement chagrins n’admettent point l'explication donnée à la remise de l'entrevue et parlent d’une «. note » que M. Theunis aurait cru devoir adresser au chef du gouvernement français, note dans laquelle des réserves assez sérieuses auraient été formulées sur notre façon d’envisager le futur régime des réparations. M. le baron de Gaifiier d’Hestroy, ambassadeur de Belgique à Paris, a, en effet, remis vendredi à M. Peretti délia Rocca, directeur des affaires politiques au Quaid’Orsay, un document d’un grand intérêt, mais qui ne constitue pas à proprement parler une « note » diplomatique, tout au moins dans le sens ordinaire qu’on donne à ce mot. 11 s'agit des études poursuivies par M. Theunis et les techniciens belges, qui sont ses collaborateurs, au sujet des ressources de l’Allemagne et des garanties à exiger d’elle pour le paiement des réparations. Ces études portent moins sur l’ensemble des réparations que sur les règlements que l’on peut immédiatement exiger du Reich. Le gouvernement belge aurait été ainsi amené à étudier l’exploitation par les Alliés de certains monopoles, comme ceux des tabacs, des sucres, des alcools, etc. Il envisagerait également l'établissement d’une taxe spéciale des douanes et l’organisation d'une régie des chemins de fer....