Extrait du journal

Mettons de côté. s'il vous plaît, l'amour de la patrie, qui n'a rien à faire ici. Jusqu'à ce que le péril commun nous ait mis à l'épreuve, vous n'avez pas plus le droit de parler de votre patriotisme que celui de contester le nôtre. En voulant notre patrie juste et droite, nous la servons, j'en suis sur. aussi bien que vous, qui la voulez forte et violente. Vous voulez qu'on la craigne. Nous voulons qu'on l'aime. Ce sont deux méthodes très différentes. Nous ne sommes d'accord que sur un point : Vous voulez sans doute, comme nous, qu'elle soit respectée. Pour nous, elle ne le sera que si on l'estime. Vous n'osez pas le dire, mais votre entourage crie et hurle que des canons suffisent à forcer le respect. Le tout est d'avoir assez de canons. et ceci est l'affaire des contribuables....