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La Lanterne, 3 juin 1920

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La Lanterne
3 juin 1920


Extrait du journal

3 juillet. Puis il donna encore deux grands-coups de clairon, avec ses deux appels au camp formé sous Paris. Dans l'un, celui du 2 septembre, très bref, il devancera l'appel à l'audace de Danton, — qui allait retentir dans la môme séance,— en flétrissant « la peste » de ces trembleurs qui « prennent la poussière qui vole devant une compagnie de hulans pour des bataillons armés, et désespèrent toujours du salut de la patrie M. Il s'y écriera, dans une réponse improvisée à une députation de la Commune de Paris : « Il n'est plus temps de discourir il faut piocher la fosse de nos ennemis, ou chaque pas qu'ils font en avant pioche la nôtre », mettent l'Assemblée tout entière debout, dans un transport de patriotisme et d'admiration. Le lftj il se livrera à une nouvelle et non moins évidente improvisation, encore plus éloquente, avec un surcroît d'indignation contre les alarmistes et les fauteurs de haines et de divisions, dont il dit : « Il est des hommes'qui ne se montrent que dans les calamités publiques, comme il est des insectes malfaisants que la terre ne produit que dans les orages ». Le Journal des Débats estime que c'était là « le plus beau morceau d'éloquence qu'on eût improvisé dans l'Assemblée actuelle », et celle-ci vota l'envoi de l'appel aux 48 sections de Paris. En voici un passage dont les péripéties de notre histoire viennent de rajeunir l'éloquence toute démosthénique : « J'entends dire chaque jour : nous pouvons éprouver une défaite. Que feront alors les Prussiens ? Viendrontils à Paris ? Non, si Paris est dans un état d«.défense respectable. ; si vous préparez des postes d'où vous puissiez opposer une forte résistance ; car alors l'ennemi craindrait d'être poursuivi et enveloppé par les débris mêmes des armées qu'il aurait vaincues, et d'en être écrasé, comme, Sanison, sous les ruincé du temple qu'il renversa. Mais si une...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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