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La Lanterne, 5 mai 1919

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La Lanterne
5 mai 1919


Extrait du journal

Je m'en excuse auprès de tous ceux qui attendent de la paix conclue des réalisations mal définies, mais je continue à refuser d'être impatient, et tel j'etais après l'émoi merveilleux de noMembre, tel je suis en mai devant le [grand œuvre. Je me réjouis de constant t que de très nobles esprits reculent devant la responsabilité d'une négociation imprudemment accélérée. On veut faire du définitif; donc on ne peut faire vite II s'agit de régler les suites d'une guerre sans précédent et pour évaluer les délais d'aucuns invoqueraient volontiers des précédents de l'histoire. Il n'est pas que de statuer sur le châtiment de l'Allemagne ou sur son sort, ou sur nos garanties contre elle : après l'Allemagne, nous devrons fixer le destin de l'Autriche, savoir ce qui doit rester de la Turquie, voire même nous 1'J'éoccu peI' de cette Bulgarie dont on ne dit plus qu'un mot, encore voir que sa défaite a été la clef de notre victoire....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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