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La Lanterne, 5 octobre 1902

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La Lanterne
5 octobre 1902


Extrait du journal

Le président du conseil ayant invité les curés bretons à parler français dans les églises que l'Etat leur concède, voilà tout de suite què l'abbé Gayraud proteste. Il accuse M. Combes de commettre « un nouvel attentat contre la liberté » et naïvement lui demande les raisons de ce nouveau forfait. Elles nous paraissent simples. D'abord, dans tous les établissements de France on doit parler français, et le breton n'a rien à voir avec la langue française. La preuve, c'est que l'abbé Gayraud, qui est député de Bretagne, ne sait pas le premier mot de cet idiome qu'il défend tout autant que s'il lui était familier. Ensuite, il n'y a qu'une France, en France il n'y a qu'une manière de s'exprimer et c'est cela surtout qui forme notre unité nationale, c'est-à-dire notre force....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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