Extrait du journal

Un de nos amis, habitant de Villemalnommée, petit bourg du Poitou, s'était payé après le plaisir de lire La Lanterne celui de coller son affiche sur le mur de son habitation, habitation dont il payait ponctuellement le loyer. Fureur des cléricafards. Le propriétaire réclama ses droits de propriétaire pour défendre ce qu'il appelait l'honneur de sa maison et déchira l'affiche. Mais notre ami résolument en recolla les morceaux. Alors, nous écrivent des témoins, on vit cette scène scandaleuse: Au sortir de la messe, l'affiche rutilait toujours à la façade de la maison ; à son aspect le nez des cagots se renfrogna en groin, tous se ruèrent, l'œil en furie, les poings tendus, l'écume à la bouche vers l'affiche qui disparut dépiécée en mille morceaux, passés sans doute à l'état de reliques....