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La Lanterne, 9 novembre 1892

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La Lanterne
9 novembre 1892


Extrait du journal

Cela ne veut point dire, assurément, que le radicalisme doive et puisse s'absorber et se fondre dans un socialisme révolutionnaire. Le reproche que nous fait le Temps à cet égard a juste la valeur qu'avaient, en 1848, les injures adressées aux républicains qu'on traitait de « partageux ». Nous ne sommes point près de renier les principes de la Révolution française ou de renoncer au suffrage universel-. Que le Temps se rassure ; ce n'est pas encore demain que, mettant notre main dans celle des anarchistes, nous irons dynamiter le boulevard des Italiens. Pour si peu de confiance que nous inspire la magistrature, elle n'est point encore parvenue à tuer en nous le respect de la loi. Et nous sommes assurés que, s'il y a parmi les socialistes des écoles et des groupes dont la violence soit l'unique principe, l'immense majorité des démocrates n'admet ni la violence ni la destruction des lois....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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