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La Lanterne, 10 novembre 1886

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La Lanterne
10 novembre 1886


Extrait du journal

Mais cette déveine constante tient plus à l'organisation qu'à l'homme. La police de sûreté n'occupe que la plus petite part des agents de la préfecture de police. De plus, on y a mêlé le service des mœurs qui l'ainfestée de ses détestables pratiques de fainéantise, de corruption et de n-, tage. Enfin, le service de la sûreté reste en l'air. Les commissaires de police continuent à ne pas avoir la responsabilité de la police de leur quartier. Ils n'ont pas d'inspecteurs de la sûreté à leur disposition, connaissant bien chaque quartier et pouvant ainsi tisser un treillis d'informations au-dessus de Paris, se complétant les unes par les autres. Les 300 agents de la sûreté errent au milieu de Paris où ils sont perdus. Les gardiens de la paix ne re-i çoivent nulle information pouvant les mettre sur la piste. A Londres, toutes les deux heures sont affichés dans les postes de police tous les renseignements obte-...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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