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La Lanterne, 15 février 1912

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La Lanterne
15 février 1912


Extrait du journal

Mais le convoi', à peine s'ébranlait-il, que la portière s'ouvrit brusquement, et un homme, lestement, escalada le marchepied1. Lucienne ne put réprimer une moue de dépit. Il ne manquait vraiment plus que cet intrus vint troubler la solitude où, malgré sa contrariété,vaguement elle se complaisait. Pourtant, ayant jeté un bref coup d'œil sur l'inconnu, au moment où, passant devant elle, il s'en était excusé poliment en soulevant son chajeau. Ses préventions contre lui, subitement, s'éteignirent. Ce rapide examen le lui avait rendu sympathique. Elle le jugea jeune encore et de physique agréable. A la dérobée sans persistance affectée, eUe l'examina furtivement tandis qu'il s'asseyait sur la banquette opposée à la sienne, à l'autre bout du compartiment. Elle remarqua, par hasard, qu'à son annulaire gauche brillait un anneau d'or, d'où elle conclut. Qu'il devait être marié....

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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