Extrait du journal

D'ordinaire, dans certaines affaires, il se trouve que nous avons besoin du témoignage d'une femme ; ce témoignage peut quelquefois la compromettre, soit que la femme soit mariée et que son amant soit mêlé à l'affaire, soit qu'elle soit jeune fille et qu'elle ait un amant. Pour obtenir leur témoignage, nous nous engageons à ne nous en servir que dans l'instruction secrète; sur cette assurance, elles consentent à parler. C'est un secret bien gardé, et il ne reste de ce qui a été dit que le rapport intime gardé dans le dossier d'enquête. Aujourd'hui je n'agis pas de même; je vous demande un aveu verbal, une confidence de laquelle il ne restera rien, que j'irai répéter au magistrat chargé de l'instruction, et ter ia ù l ll -,isti,at clia ; N teiiidre tout se-inqui lui permettra d'éteindre tout scandale, en étant convaincu qu'il n'y a eu qu'un accident. Nous ne pourrions rien faire s'il y avait crime, nous pouvons tout s'il n'y a qu'une catastrophe. En affirmant que vous avez précipité M. de Farge vivant du premier étage, il y a meurtre ; en déclarant que c'est M. de Marby qui l'a tué: il y a meurtre, c'est-à-dire crime. C'est au jury seulement qu'il appartient d'établir si c'était un cas de légitime défense. Nous, nous n'avons aucune appréciation à faire. Si, au contraire, un malheur est arrivé chez vous, il n'y a plus là qu'un simple procèsverbal à dresser, et tout est ûm....