Extrait du journal

commandés par un colonel au nom français. Ces nègres étaient fils et peïtits-fils de ces transplantés qu'Albion Cueillait sur la côte africaine pour les gros ouvrages de ses colonies. Ils riaient *de toutes leurs dents blanches, quand le géant des monts Jura s'inclinait vers le sol et tombait, écrasant les jeunes pousses dans une chute immense qui "rendait la forêt frémissante. Du matin au soir, ils abattaient l'arbre de France, , à tort et à travers, dénudait le ravin, transformant la colline en une .désolation. ne respectant ni les jeunes, ni les anciens, coupant tout, comme s'ils r<ïe> frichaient un secteur autour d'un grand lac canadien. Des agents de l'administration hasardèrent de timides réflexions. On les écouta fort poliment, et nos amis les Anglais continuèrent à saccager la forêt de chez nous. Pour expédier quelques bois de tranchée, ils rui: nèrênt le pays jurassien. Aujourd'hui, de la forêt profonde, de la plus belle saptnière du monde, comme écrivait Charles Nodier,il ne reste que quelques fûts ; envahis par le lierre. et que la neige et la pluie fendillent....