Extrait du journal

La vérité, c'est que les modérés ne se peuvent consoler de leur voir échapper la propriété du pouvoir à laquelle ils prétendaient. Il y a à la Chambre une révolte, parmi les moins susceptibles de jamais venir au socialisme, contre ce joug odieux. On a assez de voir les grandes commissions envahies .par cette armée, où les médiocrités retentissantes, vivant par l'éclat des réclames scandaleuses, chassèrent si longtemps les compétences. On a assez de voir ces hommes graves, qui paraissent porter lepoids dumonde, soucieux comme s'ils avaient à régler chaque soir les intérêts de l'univers, et qu'on ne peut appeler dans une discussion sérieuse, sans voir le vide de leur cerveau. la vanité de leurs projets. Tant pis pour eux, si l'expérience leur fut .- néfuste, si ce charme s'est rompu, si l'impuissance est apparue à tous, de ces hommes d'affaires, pratiques, sévères, ennemis des déclamations, aussi incapables d'aligner les chiffres d'un budget que de s'éprendre des hautes conceptions! La place à d'autres !...