Extrait du journal

Vaste programme, on le voit. Nous n'en sommes encore — il faut bien l'avouer — qu'à l'examen théorique de la question. Mais n'est-ce pas par là qu'il faut commencer, pour arriver aux résultats pratiques ? Et n'est-ce pas l'honneur du parti républicain de poursuivre ainsi son œuvre de protection et d'émancipation en faveur des travailleurs ? Certes, tous les gouvernements sont intéressés à éviter les à-coups dans la production, à organiser le marché du travail,«à atténuer les misères du chômage. Mais n'est-ce pas surtout le devoir d'un gouvernement démocratique de mettre tous les citoyens à l'abri des risques qui peuvent les menacer dans leur travail ? Que si, pour la mise en train de ces lois de prévoyance sociale, des sacrifices sont imposés à la collectivité, fautil donc s'en émouvoir ? Non ! Et M. Cochery, ouvrant les travaux de ce congrès, a été très heureusement inspiré quand il a soulevé cette question.A ceux qui vous disent : « Toutes ces lois sociales pèsent trop lourdement sur la production », il répond : Erreur ! Double erreur, au point de vue économique, comme au point de vue social ! Les forces productrices d'un pays se développent sous une législation sociale plus humaine, plus juste,parce que le mieuxêtre de chacun augmente l'activité gé nérale et assure la paix civile....