Extrait du journal

« Ils n'ont même pas su prendre le pouvoir ; il est vrai qu'ils n'ont pas d'hommes, ett qu'ils sont des ignorants. Ils se contient au premier socialiste venu qui leur paraît bon garde-cihasse. A la moindre alerte, ils se précipitent vers le Maître du jour en lui demandant protection. Ils ont réellement peur, peur de tout. Les voici qui veulent s'enfermer dans le château-fort de leur mandat. Le suffrage universell les terrorise ; ils rêvent d'un coup d'Etat procédurier, légal, avec un bon vote suivi de pointage. Ils n'auront même pas l'audace de de tenter. Pendant combien de temps s'agiteront-ils ? Leur destin est. clos. Ils le pressentent. Certains veulent se lancer dans la démagogie, pour ramener les mécontents qui croissent tous l'es jours. Mais leur volonté défaille, de suite. La question sociale les. épouvante. Ils n'osent l'aborder. Il leur semble que s'ils touchaient à une pierre de leur égoïsme, toute la demeure s'écroulerait sur leur petit front. Le formidable travail de l'évolution économique les glace d'effroi. Ils se jettent dans la réaction sociale, en fermant les yeux pour ne pas voir le danger qui les presse. La maison brûle ; il faut abattre l'aile enflammée ; ah, oui ! ils se sauvent, ils se réfugient chez le Ministre d'en face, menacent et gémissent. Ce sont des pompiers dans tous les sens du mot, des pompiers sans...