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La Lanterne, 24 mars 1898

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La Lanterne
24 mars 1898


Extrait du journal

« Hier, vers trois heures de l'après-midi, un cheval attelé à un coupé de maître, qui avait été effrayé par une stupide automobile et s'était emballé sur les boulevards, passait devant le café de la Paix, menaçant de causer les plus graves accidents, quand un promeneur d'allure distinguée et vêtu avée la plus grande recherche, courut se jeter à la tête de l'animal et finit par l'arrêter, après avoir été traîné une cinquantaine de mètres. Comme il n'avait rien, il était venu, à la hâte, s'enquérir des personnes qui étaient dans la voiture, lorsque la portière s'ouvrit et. deux personnes se précipitèrent au dehors, une jeune et jolie femme etnn élégant jeune homme, — qui, heureusement, en avaient été quittes pour la peur. La foule naturellement, s'était amassée et fit une ovation au courageux citoyen ; mais celui-ci se déroba aux félicitations et refusa même de donner son nom au sergent de ville qui avait fini par apparaître sur les lieux. Quelques secondes après, le sauveteur remontait dans le coupé avec la dame, et le sauvé continuait, à pied, la promenade interrompue de l'autre. »...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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