Extrait du journal

A qui la faute, en effet, si le budget du député est grevé d'autant de dépenses el si de véritables dilapidations viennent d'année en année le diminuer? C'est la faute du député, ou, pour rendre le reproche impersonnel, c'est la faute du parlementarisme. D'abord si le Parlement n'a pas voté cette proposition, c'est, pour beaucoup, par pudeur, mais non pas dans le sens que l'on pourrait croire. Le Parlement s'est ïîôiuiu compte qu'il n'avait fait aucune réforme, remédié à aucun mal. soulagé aucune souffrance. Il a clairement vu la vanité de son œuvre, en ce qui concerné l'assistance sociale depuis tant d'années réclamée. Et quand périssent de froid et de faim tant d'êtres qui manquent du nécessaire, était-ce le moment, sans sombrer sous les huées de la colère implique, d'alléger le sort, même intê-I:œsQJJnt:, do députés il est vrai, mais infiniment moins que les êtres dont nous parlons? Ainsi le Parlement a été puni par son propre égoïsme, et il n'a pas osé s'allouer une indemnité supérieure, en partie, parce qu'il n'avait rien fait pour ceux qui souffrent. Premier châtiment, peu moral, il est vrai, mais suffisant !...