Extrait du journal

Au reste, il n'a pas confiance dans la production artistique. Il a bien raison. Si un grand artiste ou un loyal artisan de la langue se levait, il le suivrait. Mais il a le sentiment que le roman aujourd'hui est un article sacrifié, un article d'attente, et que plus tard, seulement, dans une France plus tranquille et plus rassurée, on lui donnera les œuvres belles et fortes. Aucun nom ne se détache en lettres brillantes devant - ses yeux. Le grand écrivain ou le puissant romancier n'habitent point notre pays. L'aprèsguerre n'a ni son Voltaire, ni son Balzac, ni son Flaubert, ni son Zola. Elle n'a rien du tout. Quelques auteurs aimables, ta visant à l'effet, se traînent dans une banalité prétentieuse. C'est tout....