Extrait du journal

- On avait douté tout d'abord que l'Allemagne put payer chaque année les sommes fixées. Bientôt, cependant, même les Allemands, récalcitrants reconnurent que ces paiements pouvaient se faire. Puis il s'éleva, même parmi ceux qui étaient le plus étroitement mêlés au fonctionnement effectif du p'laïl - Dawes un doute nouveau et des plus sérieux : c'était de savoir si, une fois versées à la Reichsbank, ces sommes pourraient être transférées régulièrement à l'étranger par le comité des transferts. Il y avait des limites aux possibilités des prestations en nature, de ce que l'on appelait les « assisted schemes », en quoi l'économiste anglais sir Josiafr Stamp plaçait sa principale, quoique pas très ferme, confiance. Il y avait des limites, égaJlement, aux avances commerciales continues, faites surtout par les Etats-Unis à l'Allemagne ; et même avec le rétablissement de la capacité de l'Allemagne à gagner de, l'argent, il semblait probable qu'au bout de dix ans 'le Reich cesserait de figurer comme emprunteur au compte net international. Même si, par suite de la pression continue exercée par les opérations du comité des transferts sur le marché des lettres de change, il se créait entre les niveaux des prix cette différence qu'on avait prédite, ces prix étant plus bas en AIlemagne, pays dont les exportations se trouveraient ainsi facilitées, et sensiblement plus élevés, aux Etats-Unis, ce qui y favoriserait l'importation, il serait encore possible d'élever de nouvelles barrières limitatives sous forme de tarifs douaniers hostiles-...