Extrait du journal

Rien de plus amusant qu’une table d’hôte, quand on est en villégiature. Malgré soi, on observe à la dérobée la physionomie des gens qui dînent à côté de vous ; on palpe de l’œil les proéminences de leurs crânes, on leur compose un caractère, une histoire ; et, sans avoir la science d’un Lavater, il est assez rare que l’on se trompe beaucoup sur le rang social, les qualités intellectuelles et morales des convives silencieux ou bavards, spirituels ou grognons, dédaigneux de la galerie ou s’efforçant de plaire...