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La Lecture, 13 juillet 1913

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La Lecture
13 juillet 1913


Extrait du journal

Certes, nous mourons un peu — et même beaucoup — lorsqu’un devoir impérieux, une obligation inéluctable, nous arrachent des tendresses désolées, à de chères accoutumances, aux liens multiples dont nous enveloppe, nous enserre, nous étreint délicieusement le home familial et bien-aimé, la maison unique entre toutes les maisons de la terre, où chaque objet est le symbole sacré d’un souvenir, d’une tradition, d’une douleur, d’une joie, le camarade silencieux et discret d’un chagrin, d’un espoir, d’un rêve. Nous mourons un peu, nous mourons beaucoup, lorsque surgit cette angoissante pensée : dans un moment je ne les verrai plus — et les reverrai-je jamais?. — les êtres que mes yeux contemplent encore; dans un moment, elles ne flotteront plus autour de moi les âmes protectrices, gardiennes du passé, divinités du foyer !...
La Lecture (1913-1919)

À propos

La Lecture, revue de la famille, est un hebdomadaire de loisirs fondé à Paris en 1913 prenant la suite de la Revue pour tous, un bimensuel culturel et d’actualités. Il est par la suite absorbé par le Journal des demoiselles, mais conserve son contenu composé de feuilletons à destination des familles mondaines et quelques études historiques. 

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Données de classification
  • uzes
  • j. normand
  • g. montorgueil
  • paris
  • bordeaux