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La Lecture, 19 décembre 1915

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La Lecture
19 décembre 1915


Extrait du journal

Cela peut s’expliquer, je crois, d’abord par ce simple fait que le cinéma est un plaisir silencieux, qui convient à la gravité des heures que nous vivons et puis, si, sur l’écran, se déroulent les péripéties émouvantes, abracadabrant ou ténébreuses d’un beau drame, on y voit aussi les images « mouvementées » de la grande guerre avec tout ce que celle-ci comporte d’ardeur pittoresque, de courage grandiose, d’héroïsme et de dangers ! C’est au cinéma que la foule vient tous les soirs crier : Bravo ! à nos poilus. Rien de plus intéressant, en effet, de plus prenant que ces admirables séries de tableaux animés qui donnent une si complète illusion de la vie de nos soldats dans les tranchées... Ce sont des pages d’histoire vécues et en quelque sorte écrites par les acteurs eux-mêmes et qui sans surcharge ni retouche défilent devant nos yeux avant de passer devant ceux de la postérité, car nos arrière-petits-neveux auront la joie d’assister, comme nous le faisons aujourd’hui, à ces glorieux épisodes qui nous font frémir d’orgueil, de crainte, d’espoir et d’impatience -patriotiques....
La Lecture (1913-1919)

À propos

La Lecture, revue de la famille, est un hebdomadaire de loisirs fondé à Paris en 1913 prenant la suite de la Revue pour tous, un bimensuel culturel et d’actualités. Il est par la suite absorbé par le Journal des demoiselles, mais conserve son contenu composé de feuilletons à destination des familles mondaines et quelques études historiques. 

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Données de classification
  • henry
  • brisay
  • marcel dupont
  • deburau
  • rouffe
  • paris