Extrait du journal

Nous n'avons jamais en le moindre doute sur l'issue de l’interpellation relative à la répression des troubles d’Alger, dont le premier terme est la punition des instigateurs, car dans les scènes regrettables dont il s’agit, ce sont eux qui sont les vrais coupables, les malheureux qui se font les exécuteurs de ces hautes œuvres, n’ayant pas la conscience raisonnée de ce qu ils font et ne faisant qu’obéir à leurs instincts. C’est parce que nous sommes persuadés qu’il n’y a de majorité ni dans le pays ni â la Chambre pour s’associer à une politique qui même dans une Chambre composée de hobereaux en 1817, n’a pas trouvé d'écho, car une proposition contre les Israélites y fut repoussée par la question préalable, c’est parce que, disonsnous, nous sommes persuadés que sur le terrain bien défini de la liberté de conscience, il y aura toujours une entente entre tous les républicains dignes de ce nom. que nous eussions préféré que le débat qui est venu hier, fût venu le lendemain même de l’arrestation qu'il visait. L’ordre du jour pur et simple qui a réuni une énorme majorité, a plus de valeur entore qu’un ordre du jour motivé, et il en acquiert davantage parla supputation des noms de ceux qui, en s’abstenant, ont entendu signifier qu’ils s’en tenaient comme programme électoral â la bénédiction des poignards....