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La Liberté, 5 janvier 1889

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La Liberté
5 janvier 1889


Extrait du journal

Pendant que l’on collait sur les murs de Paris Yautobiologie du général Boulanger, dont nous nous occupons plus loin, diverses réunions avaient lieu hier dans la soirée pour traiter de l’élection du 27 janvier. « La commission d’initiative du congrès électoral de la Seine », qui est une nouvelle édition de la société électoral' de la salle Cadet, a tenu séance sous la présidence de M. Mesureur. Cette commission est, parait-il, composée de députes de la Seine, de M. Audrieux et de conseillers municipaux. ICllc a simplement décidé de convoquer pour le 6 janvier — jour des Rois, — à une heure, le Congrès républicain électoral de la Seine. A < lui-ci incombera la difficile mission de choisir un candidat dont le nom puisse servir de ralliement aux républicains de toutes les nuances, pour protester outre la candidature Boulanger. De leur côté, les partisans de ce personnage ne perdent pas leur temps. Dès hier, les présidents et vice-présidents des comités impérialistes de Paris et de la banlieue, au nombre de vingt-cinq, assemblés à cet effet, ont [iris la résolution de s'abstenir de l utc manifestation impérialiste le 27 janvier et de laisser à leurs adeptes la liberté le voter pour le général Boulanger. S’abstenir de toute manifestation impmalé-te, c’est de la sagesse ; mais voter pour le général Boulanger, c'est de la niaiserai et recommencer la duperie des royalistes qui appuyaient Buonaparte dans J espoir que le premier consul se conten- terait du rôle de Monde. Ce est pas tout. Dans mi café du boulevard SaintGermain, le comité républicain dissolutionnistu du (»'' arrondissement a groupé une cinquantaine de jeunes gens qui ont acclamé la candidature de M. Boulanger comme rempart de la République, tandis que les impérialistes le proclament le ver roi- ir de cette même République : c’est plus que la confusion des langues, c'est celle des mots....
La Liberté (1865-1940)

À propos

La Liberté est un quotidien fondé en 1865 par Charles Muller, publiciste et polémiste. En 1866, il est acquis par Émile de Girardin, qui quitte sa fonction de directeur à La Presse pour le diriger jusqu'en 1870. Considéré comme l’un des concepteurs de la presse bon marché, il va sauver le titre en faisant passer son prix en dessous du prix de revient, et en inventa un nouveau cadre : il réduit la taille des articles, et intégra des rubriques uniques de sports, d’actualités régionales ou de littérature.

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