Extrait du journal

Telle est la marche de nos pauvres affaires publiques, et l’aveuglement des révolutionnaires d’une part, T imprévoyance des gouvernants d’autre part, ont été portés à un tel degré, que, pour la première fois peut-être, cette parole de Salluste sc trouve être vraie : « Dans une guerre civile il n’y a point de gloire, il n’y a que des crimes.» Contre qui luttons-nous depuis huit jours pour sauver la France? Contre les gardes nationaux auxquels MM. Ernest Picard et Jules Favre à Paris, comme M. Massieault, à Limoges, ont donné des armes, au mépris de l’intérêt général, au mépris des enseignements de l’histoire de nos révolutions. Que nous efforçons-nous de prendre depuis hier matin ? Ce que nous avons eu, c’estdédire des positions, aux portes de Paris, que le Gouvernement n’aurait point dù abandonner le 18 mars....