Extrait du journal

Joan Marti. L’homme entra dans le bureau du commandant militaire de l’hôpital. Il recula, l’espace d’une seconde, aveuglé qu’il était par les flots de soleil qui pénétraient d’une large baie et inondaient la pièce. Le soleil de Bilbao n'est pas toujours très clair, mais, quand il s’y met. il sait concurrencer celui de Séville meme. Joan Marti eut comme un large geste de détente. Ses lèvres s entrouvrirent. Qu’il est bon, n’est-ce pas, de respirer la lumière du ciel quand on vient d’échapper miraculeusement à la mort ! Nous le regardions en souriant. C’était un garçon grand et maigre du type dégingandé. 11 portait une longue blouse de paysan bleue à raies blanches î uniforme du prisonnier blessé. Son bras en écharpe, recouvert d’un pansement, disait bien d ailleurs son deuxième état. Maintenant, il était en congolo....