Extrait du journal

Cette population était fort mêlée ; du moins, quatre races, bien différentes et qui ne s’aimaient guère, s’y coudoyaient. , Un étranger qui arrive à Constantinople dit Reichard, est surpris du silence qui règne partout, de l’air fier et de la démarche grave des Musulmans, de l’air humble, timide et bas des Juifs, des Arméniens et même (les Grecs ; ce contraste est si frappant que l’étranger devine, au maintien de l'homme, s’il est musulman ou raya (sujet tributaire), sans connaître entore la manière de les distinguer par la coiffure et la chaussure. Les Grecs portent une espèce de turban de peau de mouton noir, plus étroit sur le sommet de la tête que celui des Arméniens ; leurs pantoufles sont noires, ainsi que leurs caleçons, au lieu que 'es Arméniens ont les premières rouges et les seconds couleur de pourpre. Les pantoufles des Turcs sont jaunes et aucun chrétien n’en peut porter de pareilles sous peine de mort. Les Juifs portent de- pantoufles et ries caleçons bleu de ciel ; leur turban diffère entièrement do celui des chrétiens, et ils ont deux boucles de cheveux qui descendent au-dessous de leurs oreilles. »...