Extrait du journal

Les meilleures causes perdent à être mal défendues, et les plus mauvaises apuent quand elles trouvent de bons avocats. C’est ce qui est arrivé hier aux protestations soulevées dans Seine-et-Oise par le projet d’épandage des eaux d’égout de Paris dans la forêt de Saint-Germain, projet qui revenait hier à l’ordre du jour du S nat. Après le. discours prononcé la veille pai M. Léon Say, les adversaires de cette irrigation infectieuse eussent mieux fait du demander la clôture. Mais, malheure: sèment, chacun est bien aise de venir faire sa petite parade électorale. Peux sénateurs de Scine-et-Oise ont donc inutilement prolongé le débat et fourni l’oivasioii d’une réplique à M. Alphand, commissaire du gouvernement à l’effet de v tenir le projet. La discussion continu ra aujourd’hui. La Haute- Yssemblée semble propice à cette expérimentation d'un système dont les avantages sont à démontrer, tandis que ses inconvénients sont patents et notoires. Mais comme la loi ne vise que l’affectation domaniale, une fois votée elle ne pourra être mise en pratique qu’après de nombreux procès de droit commun, car la ville de Paris ne jouira, dans les communes sur lesquelles elle deviendra locataire de l’Etat, que des droits ordinaires de l’usager, usufruitier ou propriétaire, lesquels ne comprennent [>a celui de faire du tort ou de causer un préjudice à ses voisins....