Extrait du journal

La Tunisie vient de s’enrichir d’une nouvelle réglementation, celle des défenseurs, avocats ou ou/cils, comme s’il devait y avoir pour ces fonctions d’autre règle que le choix des parties. « Nul, dit le dispositif, ne sera admis â représenter une partie devant les juridictions tunisiennes de tout ordre, s’il n’est muni d’un décret d’autorisation. » Les candidats devront subir un examen. Les avocats français seront dispensés d’autorisation. Il semble donc que ces restrictions ont pour objet de conférer une sorte de monopole à nos compatriotes. Or, on sait qu’en France le privilège des avocats est très combattu par les réformateurs â la mode et que les tribunaux dans beaucoup «le cas n'en tiennent pas compte. Nous importons en Tunisie toutes nos mauvaises pratiques. Ainsi un arrêté, que nous avons sous les yeux, y institue « une commission pour procéder à la recherche des territoires de la Régence où il paraîtrait possible et avantageux de permettre la culture du tabac. » Pourquoi cette permission ? Pourquoi ne pas respecter la liberté nécessaire, naturelle et logique de la culture? A quoi bon transplanter en Tunisie des procèdes odieux, condamnés par toutes les juridictions scientifiques? Cette réglementation est d autant plus sotte que la contrebande peut s’y exercer sans contrainte par terre et par mer, et que la culture est libre en Algérie comme en Tripomitaine et dans le Sahara, qui délie toutes les réifies imaginables....