Extrait du journal
qui sacrifièrent leur vie à l’idéal de notre1 cause commune, vous évoquerez, devant elles, les heures poignantes où, au fort de l’action, vous avez vu chanceler vos compagnons touchés par la mitraille ou empoisonnés par les gris; vous vous rappellerez les postes de secours où vous les portiez et où ils furent, comme beaucoup d’entre vous, pansé»; vous referez le chemin où, douloureusement, vous les avez accompagnés à leur dernière demeure. Aujourd’hui, leurs potais rangés côte à côte dans l’éternel repos, comme ils l’étaient sons les armes et dans la bataille .dominés par tes plis glorieux du drapeau étoilé pour lequel ils sont morts. Ils sont pieusement ensevelis dans notre bonne terre de E'rance qui a subi tant et tant de fois les ravages de l.< guerre. Ils sont religieusement gardés par nos populations, si douloureusement éprouvées par les invasions séculaires et ù qui l’ambre expérience a appris à honorer, du fond de Lime, comme un culte nécessaire aux peuples, ceux qu’elles ont vu tomber au champ d’honneur; elles ont été témoins des exploits de vos héros, de leur courage, de leur martyre; mieux’ que personne, elles savent, parce que toutes nos familles furent frappées et frappées sans relâche, ce qu’ont été, chez vous comme chez nous, les aurois- i ses du départ et de l’attente de l'être cher, l’horreur de la fatale nouvelle, ie» ! pleure versés, depuis, au foyer d’unisparu. Chaque soir, à l’heure émouvante de la tombée du jour, quand elles voient abaisser te pavillon étoilé qui palpite sur vos cimetières, elles songent à vos morts, à meure familles lointaines; elles communient avec elles, par delà l’espace, dans la même douleur et les mêmes espérances. Elles vont, ces prochains jours, accompagner vos pèlerinages, avec le réconfort de cette croyance invincible que, dans la nuit du tombeau, les morts ne i tressaillent jamais plus doucement qu’au ; retour de leurs frères d’armes et à la I voix, si tendre, de ceux qu’ils ont aimé», j « Des souvenirs communs, telles des i cordes mystiques, disait le président Lin- j coin dans son discours d’inauguration, le j 4 mare 1S61, vont, de chaque champ de bataille, de chaque tombe de patriote, à j chaque cœur vivant. »...
À propos
La Liberté est un quotidien fondé en 1865 par Charles Muller, publiciste et polémiste. En 1866, il est acquis par Émile de Girardin, qui quitte sa fonction de directeur à La Presse pour le diriger jusqu'en 1870. Considéré comme l’un des concepteurs de la presse bon marché, il va sauver le titre en faisant passer son prix en dessous du prix de revient, et en inventa un nouveau cadre : il réduit la taille des articles, et intégra des rubriques uniques de sports, d’actualités régionales ou de littérature.
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