Extrait du journal
Le style Louis XV, en matière d’étoffe, avait encore gardé quelque solennité ; le style Louis XVI n en eut plus aucune et, tout au contraire, fut de la plus charmante légèreté ; même quand, sur la fin, sous l’influence de David, l’art se prit à imiter l'antiquité, la fabrique de soieries n’emprunta à celle-ci qui, pour elle, se résumait dans le décor pompéien, fin, joli et mièvre, que ses lignes les plus délicates et les plus gracieuses. Le décor floral, plus grand que nature sous Louis XIV, devint, sous Louis XVI, beaucoup plus petit que nature ; la fleur se transforma en fleurette ; l'art, comme la société elle-même, se rapetissa. « Compositions à base de fleurettes, compositions évoquées de l'art pompéien, représentent, écrit M. Raymond Cox. les deux courants principaux du décor de nos soieries Louis XVI. Dans les premières prime une ordonnance, celle de rayures verticales rigides, plus ou moins espacées, sur lesquelles viennent se semer les petits détails floraux, tiges fleuries, branches fruitées, bouquets, guirlandes, avec ou sans les mille ajouterez du répertoire d’alors, paniers, corbeilles, rubans, chapeaux des champs, flûtes, pipeaux, tambourins, houlettes, instruments aratoires de paysans de féeries, toutes les fantaisie^ enfantines du hameau du Petit Trianon. Dans les étoffes riches, les brochés se multiplient, l'or et l'argent paraissent ; parfois la broderie surajoutée des paillettes et des cordonnes. » Le costumier et le tapissier employèrent également ces soieries. Celles qui étaient inspirées du style pompéien ne furent utilisées que pour l'ameublement ; elles comportaient des architectures, des paysages où jouaient des animaux, des Génies, (les Muses, des Grâces, des Nymphes, des Amours, des paniers de fleurs et de fruits, des camées, des guirlandes, des palmes, des cordons de perles, des griffons, des colombes, des papillons, etc. Le vêtement atteignit alors...
À propos
La Liberté est un quotidien fondé en 1865 par Charles Muller, publiciste et polémiste. En 1866, il est acquis par Émile de Girardin, qui quitte sa fonction de directeur à La Presse pour le diriger jusqu'en 1870. Considéré comme l’un des concepteurs de la presse bon marché, il va sauver le titre en faisant passer son prix en dessous du prix de revient, et en inventa un nouveau cadre : il réduit la taille des articles, et intégra des rubriques uniques de sports, d’actualités régionales ou de littérature.
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